Re: 82% des clients CFD seraient perdants.Vraiment?
Publié : 12 déc. 2016, 16:34
http://leseconoclastes.fr/2016/12/vent- ... ranceinfo/ on retrouve simpson un peu partout !
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Peu importe la façon, petits gains/grandes pertes ou grands gains/petites pertes, l'essentiel est d'être gagnant à la fin de l'année et les années suivantes. Le plus dûr étant d'arriver à trouver "le truc" qui nous fait passer du côté profitable durablement.Jeff719 a écrit :En fait, comme disait Nasim Taleb, les vendeurs d'option picorent comme des poulets et défèquent comme des éléphants. L'affaire n'est pas forcément psychologique. Elle peut être structurelle. Si on s'intitule vendeur d'option pas dans la monnaie alors on gagne tout le temps, un peu, et on perd beaucoup, parfois. C'est à nouveau un processus pseudo martingalien qui ici ne consiste pas à augmenter le risque ni à quitter la route iso risque, mais plus simplement à se mettre en situation de la rareté de l'accident, et peut être avoir l'illusion de la forte sous estimation de l'accident en question. Ça permet de se faire des illusions et parfois même de vendre des trucs.
D'un autre coté, c'est quand même ce qu'ont vendu tous les HF (je ne parle pas ici de vendre des options, mais de la structure du risque encouru) avant d'exploser en 2008 avec l'argent des autres.
Un broker retail qui lance des options, pas forcément binaires, sait que les clients vont tomber dans ce biais psychologique de gagner souvent, un peu. Puis d'y prendre goût.
Maintenant si on discute petit gains et grandes pertes (en oubliant la question des options), peut être qu'on a une propension à picorer, mais pour une fois je vais prendre la défense des conférenciers et autres auteurs de bouquins : est rabâché sans arrêt qu'il vaut mieux avoir de grands gains, un reward/risque ratio nettement supérieur à un.
On ne peut pas leur enlever cela.
Tres bon article. Merci JeffJeff719 a écrit :Je reviens un peu sur le sujet en énonçant un facteur relatif à la probabilité de ruine.
C'est la flèche du temps en quelque sorte. Ou le second principe de la thermodynamique. Bref, il est plus facile de passer de vie à trépas que le contraire.
C'est aussi cette sorte de dissymétrie des choses qui fait qu'un combat inégal semble s'engager entre la gladiateur et l'adversité. Bien sûr l'histoire regorge de traders qui sont repartis après s'être fait essorer. Cependant il reste cette dissymétrie fondamentale entre le fait de faire +100% (en combien de temps n'est pas la question), et le fait de faire moins 100%. En gros après +100% : c'est bon maintenant et alors ? Ben on continue. Alors que moins 100% : bon c'est terminé, où est l'ANPE ?
Bien sûr un professionnel est aussi sujet au problème. Cependant il s'organise le plus souvent pour qu'il s'agisse de l'argent des autres. C'est l'un des signes du professionnalisme.
En repensant à cette question du plus 100% ou moins 100%, me revient en mémoire une assertion à la mode qui m'horripile le plus souvent : Ce qu'il faut savoir, c'est que pour remonter une perte de 50%, il faut réaliser un gain de 100%.
Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Les dieux seraient ils malveillants ? Il y aurait une obscure force mathématique qui nous rendrait les gains plus difficiles que les pertes ? Surtout qu'en général, la lapalissade dont on ne peut tirer aucune signification en money management est souvent le préambule d'un expert ou d'un prof qui va édifier les auditeurs de son cours de gestion du risque.
Parce qu'en fait, imaginons un modèle simple où l'on risque soit de gagner 2%, soit de les perdre. J'ai bien dit 2%, pas 2€. On raisonne donc en gestion proportionnelle. Et bien si l'on perd 35 fois de suite, on aura en gros perdu 50% du capital de départ. Par contre si l'on gagne 35 fois de suite, on aura gagné en gros 100% du capital de départ. C'est l'un des effet de la gestion proportionnelle qui peut sembler contre intuitif.
Bien sur dans la vraie vie ce n'est pas 35 fois de suite. Mais éventuellement une descente aux enfers avec beaucoup plus de perte que de gain en moyenne, série qui finalement arrive au même que si les pertes eussent été 35 fois de suite. Le raisonnement est le même pour la montée.
Il n'y a donc aucune force malveillante et de salade mathématique qui ferait qu'une adversité rendrait la remontée plus difficile que le serait la descente.
Perdre 50% ou gagner 100%, c'est précisément la même chose.
Ce n'est différent que si en effet, les mises sont de nature à tout perdre ou presque en un trade, soit à doubler le compte. Mais ce n'est pas ce que l'on fait en trading le plus souvent.
Pour ceux qui sont encore sceptiques, gagner 2% 35 fois de suite c'est 1.02 puissance 35 ce qui donne 2 et perdre 2% 35 fois de suite ça donne 0.98 puissance 35 ce qui donne 1/2.
Un sous produit de cette réflexion, c'est un bon outil de détection de crétin. Lorsqu'un expert ou un professeur de money management commence son propos par "et rappelez vous que pour remonter une perte de 50% il faut un gain de 100%", vous avec affaire à une truffe patentée qui, non content d'être incompétent, diffuse sa science tout en ayant peut être pour profession de vous enfumer.
Barrez vous en courant.
Oui, celtinvest a tout à fait raison de me retoquer sur ce sujet.celtinvest a écrit : Peu importe la façon, petits gains/grandes pertes ou grands gains/petites pertes, l'essentiel est d'être gagnant à la fin de l'année et les années suivantes. Le plus dûr étant d'arriver à trouver "le truc" qui nous fait passer du côté profitable durablement.
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Moi aussi j'ai toujours trouvé hallucinant de voir à quel point les personnes qui bossaient pour des brokers (service client et commerciaux) étaient nuls en options. Même ceux qui proposent les options depuis "longtemps" comme Binck, Saxo ou même TradeStation.Jeff719 a écrit :Il y a quelques années déjà, je déplorais qu'il n'était pas facile au trader particulier d'accéder à des options, ceci afin de couvrir les risques de divagation des positions sur le spot. Un beau jour sur un salon, AvaTrade ainsi qu'un conférencier de SaxoBanque (Christopher Dembik probablement) font une belle présentation des options. Comment ça marche et tout.
Je vais voir au stand pour discuter un peu des possibilités. Des options peuvent-elles donc agir comme couverture sur les positions? Question posée car il s'agirait de comptes différents étant donnée que pour les options, il faut ouvrir un compte séparé. C'est là que j'ai trouvé étonnant que mes interlocuteur trouver vraiment saugrenue l'idée de couvrir des positions avec des options. Non, les options, c'est pas fait pour ça, c'est fait pour spéculer dessus...
C'est le risque en effet, mais je ne suis pas sûr que le particulier va se jeter à corps perdu dans la vente d'option. Je ne dis pas que certains ne s'y sont pas cassés les dents, mais de par mon expérience, les personnes ont d'abord essayé d'acheter des options. La vente d'option demande "une gymnastique" de l'esprit que beaucoup ont du mal à franchir.Jeff719 a écrit :Pour conclure, je persiste à penser que le spéculateur amateur qui connais ces outils de façon superficielle risque effectivement de picorer comme un poulet et de déféquer comme un éléphant. En particulier lorsqu'il est honnêtement conseillé par les forces éducatives de nos amis les brokers. Le risque est en effet grand de subir ce biais psychologique trouvant plaisant de gagner un peu mais souvent.
Je ne sais plus où j'ai lu ça. Inutile de dire que tout paumé va vouloir en savoir plus, puis cliquer sur quelques bannières.Il fallait chercher ailleurs. Tu m’étonnes que ceux qui basent leurs trades sur une hypothèse fausse ne dépassent pas 5% par mois.
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C’est pour cela que pour moi, une stratégie avec un indicateur, ou même deux ou dix, ne pourra jamais faire plus de 5% par mois. Parce qu’elle ne prend pas en compte assez de données pour pouvoir avoir une prédiction fine.
Ben voilà. Tout est dit. Et on devrait clore ce fil ici même.Jeff719 a écrit : Un des effets biaisant l'analyse de cette hécatombe statistique est je crois le fait qu'une bonne proportion n'a rien à faire en trading.
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On va commencer par un truc bien grossier, découper en deux sous populations, disons les traders là par hasard, par erreur et quasiment à l'insu de leur plein gré des autres qui sont de réels passionnés et qui y consacrent un effort immense.
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Conséquemment la vraie question statistique est la proportion des deux strates.
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C'était juste pour relativiser les discours péremptoires tant de l'AMF que des brokers.
Puisque nous en sommes à chercher des erreurs statistiques : c'est peut-être uniquement les traders qui postent / lisent andlil qui sont perdants, qui sait ?... Ou alors ils se font simplement bannir dès qu'ils ont de bons résultats ? (ne dites pas que je suis le seul à y avoir été banni ici !).take_profit91 a écrit :0.2% et bé, en matière de selection c'est radical mais pas étonnant finalement. Si l'on prend le cas du forum andlil.com et plus precisement la file quotidienne dédié au trading on voit bien que chaque année quasi 100% des membres changent, la rotation est massive.
En fait, quand j'y pense, on interdirait toute forme de publicité pour du brokerage, comme pour le tabac et l'alcool...fullpips a écrit :Le problème de fond, le problème contre lequel les régulateurs on décidé de lutter, c'est l'escroquerie intellectuelle consistant a attirer des consommateurs crédules sur ce type de produit destinés à des traders / investisseurs avertis.
Objectif Eco a écrit :Ajoutée le 20 févr. 2017
Pour en savoir plus c'est ici : http://formation.objectifeco.com/david- ... smallcaps/