Le marche est patient

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jmrt
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Le marche est patient

#1 Message par jmrt »

Le marché est patient. (Analyse fondamentale)
[Ceci n’est que le reflet de mon opinion et de mes interrogations]

Question sous-jacente :
Pensez-vous que l’Union Européenne peut reprendre sa croissance sans reprise aux USA ? Quel est votre avis ?


En surface, les économies occidentales s'améliorent (résultats entreprises). Mais rien n’est viable sur le long terme quand on examine la structure profonde du système.
Il paraît que les premiers signes de la reprise sont là. DSK (FMI) nous le dit et certains (politiciens d’ici et d’ailleurs, accompagnés par la BCE, la FED, etc.) nous expliquent qu’aux USA les signes avant coureurs sont là. L’immobilier a cessé sa dégringolade, le chômage ne progresse plus. Les pays émergents, Chine en tête vont nous assurer la reprise.

Rien de tout cela n’est vrai. Plus de cent banques américaines ont fait faillite (Bla Bla). La Chine construit sa bulle immobilière (Chinoiseries à méditer) et se tourne vers son marché intérieur pour tenter de continuer à assurer sa croissance. Le chômage us ne progresse plus parce qu’une foultitude de gens ne s’inscrit plus convaincue que cela ne sert à rien pour retrouver un emploi. Une vente sur trois dans l’immobilier ancien provient d’une saisie et pas d’une demande du marché. En Europe, la dette des états ne diminue pas et le taux des CDS progressent pour les PIIGS.

La charge des intérêts des états européens est supérieure à la maigre croissance engrangée dans l’un ou l’autre pays de la région. Seuls l’Allemagne et la Suisse (qui n’est pas dans la zone), comparés aux membres UE, s’en sortent vraiment bien. La Suède aussi. Les pays européens ont une croissance tellement faible qu’elle sert au paiement des intérêts de la dette et à rien d’autre.

Observation.
Les états n’arrivent pas à se réformer et continuent à pratiquer l’endettement pour juguler la crise. Les faits économiques sont têtus et ces dettes, il faudra tôt ou tard les payer. Le marché va le rappeler quand il exigera son dû ou quand il refusera de mettre à nouveau la main au portefeuille. C’est de là que viendra le changement, pas des politiques ni des fonctionnaires grands argentiers.

Le changement
Le changement se fera dans la douleur. Les gens vont payer et on leur dira, sous une forme contrite ou une autre : « désolé, il n’y a pas d’autre solution. Vous avez vécu au dessus de vos moyens en exigeant trop du système.»
Le principal signal qui plaide en faveur d’une reprise de la récession, c’est les taux d’intérêts. En effet, si on les maintient bas, c’est pour donner une chance à la croissance. En clair, la reprise n’est pas là et la crise continue.
En France, la dernière fois que l’état était en équilibre c’est 1979. Et, regarder les autres états européens à quelques années près, ils ont tous dans la même situation.

On nous bassine sur le poids des charges des prestations sociales en France, Belgique, etc. Regardons le tableau INSEE France : 35 % de hausse en vingt ans en monnaie constante. (La Belgique ne publie rien en monnaie constante, du moins je n’ai rien trouvé.) Vous avez vu une amélioration de 35 % de la vie des gens toutes les tranches de population confondues. Il n’y a pas 35 % de retraités en plus au cours des 20 dernières années. Alors, où va l’argent ? (Service de la dette ?)

Et l’euro dans tout cela ? Quand le marché va demander son dû, quel sera le niveau de reprise outre atlantique ? C’est de là que viendra le taux de change usd / euro. Le marché est patient il attend son heure pour demander sa part sans faire imploser le système.

Premier constat
Pour le moment deux médiocrités (US et UE) s’accordent sur le taux de change. Si l’une décolle, l’autre payera au moins momentanément. L’UE attend la croissance US pour repartir. Tirez la conclusion ….

Deuxième constat
Pour le moment, le gouvernement US injecte des milliards de dollars pour soutenir l’économie (immobilier, voiture, consommations diverses). La consommation ne reprend pas, le citoyen us n’a pas confiance et il commence à réduire son train de vie (c’est déjà ce qu’il a commencé) pour économiser et, surtout, se désendetter. Ceci étant dit, l’état US ne cesse de remettre la main au portefeuille en espérant un retour de la confiance.
Si la croissance ne repart pas, il devra abandonner ses subventions sous la pression du citoyen effrayé par le super endettement et sous la pression des marchés financiers qui n’aiment pas du tout la monétisation outrancière des dettes.

On risque de vivre cet abandon avant fin 2010 et plus encore début 2011. Conséquence, l’économie replonge violemment avec pour charge supplémentaire l’endettement supplémentaire créé. L’euro ne sera pas le refuge. Il suivra le dollar sans doute en chutant plus que lui. Le refuge : le franc suisse qui sera obligé d’acheter de l’euro à perte pour exporter. La Banque Nationale Suisse a déjà fait des opérations de ce genre au premier semestre 2010 (14 milliards d’euros de perte). Assez curieusement, comme le souligne la Présidente de la Confédération helvétique, le seul pays européen à respecter la totalité des critères de Maastricht, est la Suisse qui ne fait pas partie de la zone euro. C’est à la fois profondément désolant et très ironique.
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