Scepticisme

Discutez de tout et de Rien entre Traders.

Modérateur : Administrateurs

Message
Auteur
Avatar de l’utilisateur
jmrt
VideoBourse family
Messages : 878
Inscription : 10 mars 2010, 10:32

Scepticisme

#1 Message par jmrt »

L’analyse des évolutions historiques valide le scepticisme à l’égard de la reprise en zone euro

Beaucoup d’investisseurs (dont certains membres de videobourse et moi même) doutent visiblement de la solidité de la reprise économique mondiale. Ce scepticisme est d’autant plus de mise en Europe que la fragilité de certaines économies et les ajustements budgétaires exigés par les grands bailleurs de fonds laissent anticiper une reprise très faible. L’analyse de l’évolution historique des grandes économies développées lors des récessions du passé n’incite pas à l’optimisme.

Depuis 1960, les pays développés ont traversé 122 récessions différentes dont quinze issues d’une crise financière – à l’instar de ce que nous avons connu en 2008-2009. Le constat est saisissant: les récessions résultant d’une crise financière sont plus longues et plus profondes. La reprise est aussi plus brève et de plus courte durée. Les récessions et reprises conventionnelles prennent la forme d’un «V» alors que celles liées à une crise bancaire ressemblent à un «U».

Ce constat n’est guère encourageant mais ce n’est pas tout! Car la crise a été quasiment mondiale. Lorsqu’une crise touche plusieurs zones économiques simultanément, elle est «synchronisée». Selon le FMI, les économies développées ont connu six situations similaires. A chaque fois, la récession a été plus sévère et la reprise s’est fait attendre davantage. Les pays frappés par une crise financière ne peuvent en effet bénéficier du relais de leurs partenaires commerciaux, car ces derniers se trouvent dans une situation à peu près analogue.
Il reste à espérer que l’Asie devienne le nouveau moteur de l’économie mondiale, et que notre tissu industriel ait le positionnement adéquat pour répondre à cette nouvelle demande ! Les prochains mois diront si nos entreprises sont capables de profiter de la reprise en V… de nos partenaires asiatiques.
Source Nuno Teixeira, Schroders

Commentaire :
Comme je le suggérais, sans prétention particulière, dans un autre post, regardons l’évolution de la Chine cet été. Le vent soufflera de là. (couple USA / Chine)
Bernanke (dernier communiqué) a annoncé qu’il n’y aura pas de double dip. J’ai quand même un sérieux doute quant à la valeur de son assertion. Et, je le justifie par ce qui suit :

1. ECRI
Albert Edwards (stratège Société Générale) se dit préoccupé par la chute brutale des États-Unis et du Conseil économique Research Institute (ECRI) indicateur avancé. Or, cette situation, selon lui, est préoccupante car l’ECRI n’est jamais tombé à un tel rythme, même au milieu de l’explosion des subprimes.
Cela suggère l’évanouissement du marché actuel c’est quelque chose de plus que la correction technique vue en Février. Cela suggère que nous sommes prêts pour un deuxième semestre très sombre. Comme nous nous dirigeons vers un double-dip, la correction technique actuelle va rapidement se transformer en une reprise du marché baissier structurelle. Nous n’avons pas encore vu le pire.
http://www.businesscycle.com/about/testimonials/

2. Soros : «Il y a un risque de retour à la récession»
| Journal Des Finances | 11.06.2010 | Mise à jour : 11H57
L’investisseur milliardaire, toujours très écouté, estime que la crise est loin d’être terminée et pense que l’économie mondiale va de nouveau entrer en récession.
Terminée, la crise ? Loin de là ! Pour le géant de la finance George Soros, le monde n’en est qu’à la fin de l’acte II de la crise. Quand Lehman Brothers a chuté en septembre 2008, «les décideurs ont fait ce qu’il fallait pour le court terme», à savoir tout faire pour éviter un effondrement global et immédiat du système bancaire. Mais les conséquences à long terme vont faire très mal, selon l’investisseur milliardaire américain, dont les idées sont scrupuleusement suivies dans la finance.

Une fois la page faillite tournée, l’histoire a continué. Désormais, l’intrigue se focalise sur la perte de confiance générale, aussi bien sur les marchés – les Bourses souffrent et l’euro vacille – que sur la terre ferme – tensions sociales, chômage, croissance atone, etc. Les pays développés sont endettés au point où les remboursements des échéances ne peuvent être honorés (comme dans le cas de la Grèce). Ce ne sont plus des banques qui font défaut, mais les Etats eux-mêmes.

Du coup, selon la sphère dirigeante, il est temps de couper dans les dépenses publiques, et gratter dans les recettes, tant bien que mal, rapidement et malgré les pressions politiques.
L’euro restera au centre des attentions
Vouloir assainir les comptes est une bonne idée, mais «les banques et l’économie ne sont sûrement pas prêts», s’inquiète George Soros, qui s’est exprimé à Vienne lors d’une conférence. En fait, «nous sommes en plein dans la crise des années 1930», confie-t-il. Pourtant, l’économiste John Maynard Keynes avait bien dit en 1936, que jouer sur les politiques budgétaires est une bonne méthode, mais seulement en sens inverse de la conjoncture : quand l’économie va bien, il faut resserrer les vis, et inversement.
Pour George Soros, de telles politiques de rigueur adoptées dans une conjoncture morose pourraient «pousser l’économie mondiale de nouveau dans la récession».
Dans la configuration actuelle – soit la fin de la phase deux du «drame» -, l’euro est au coeur des préoccupations, et l’Allemagne est devenue le leader en Europe. Que va-t-il se passer dans l’acte III ? George Soros ne l’a pas dit hier. Il a donné rendez-vous à ses fidèles auditeurs le 23 juin prochain, à l’université de Humboldt, en Allemagne, où il tiendra un autre discours, dédié à ce sujet.

Soros pour les nouveaux c’est ceci :
« L’homme qui fit sauter la banque d’Angleterre »
En 1992, alors que l’Angleterre s’enfonçait dans une crise économique, il sembla clair à Soros que la situation de la livre sterling était intenable.
La livre sterling à cette période était dans un régime de change lié : le Système Monétaire Européen (SME). Ce système induisait premièrement une valeur presque fixe de la livre (relativement aux autres monnaies européennes), celle-ci, en raison de la crise, était devenue trop élevée; et deuxièmement le niveau des taux d’intérêts, calquant ceux-ci de fait sur ceux de la Bundesbank. Ce système est l’ancêtre de l’Euro. L’Allemagne avait besoin de taux d’intérêts élevés, l’Angleterre de taux faibles. Soros paria sur le fait que la Banque d’Angleterre ne pourrait résister à plus de pression sur sa monnaie et qu’elle serait forcée de sortir la livre du SME. Ceci provoquerait en particulier une chute importante de la valeur de la livre. Aujourd’hui, l’Euro interdit par nature ceci, c’est l’une des raisons qui a appuyé l’idée d’une monnaie unique.
Le 16 septembre 1992 (mercredi noir), Soros vendit à découvert 10 milliards de livres, pariant donc à la baisse sur cette monnaie. Il provoqua, par cette opération, une pression telle sur la livre que la Banque d’Angleterre sortit sa devise du Système Monétaire Européen.
La plus-value qu’en aurait tiré Soros serait d’environ 1,1 milliard de dollars. Il fut surnommé pour cela « l’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre ». Durant la crise financière asiatique de 1997, dans des circonstances similaires, le premier ministre malais de l’époque Mahathir bin Mohamad accusa Soros de spéculer sur le ringgit.
A l’inverse, il se trompa dans d’autres circonstances et reperdit des montants importants dans la spéculation contre d’autres monnaies.
L’homme a ses paradoxes. En quarante ans, George Soros accumule une fortune estimée à 13 milliards de dollars en 2009, selon le classement du magazine Forbes (24e fortune des États-Unis). Il reconnaît pourtant que le système financier actuel est néfaste pour le développement des pays les plus pauvres.
Commentaire :
On le voit un financier peut faire vaciller un état. (CQFD)
Petite précision pour ce qui concerne l’Allemagne qui souhaite une protection minimale. L’Allemagne a interdit les « VAD à nu » pas les VAD.
Pièces jointes
79506E1R_Schroders-PIB.gif
79506E1R_Schroders-PIB.gif (20.07 Kio) Consulté 3374 fois
Mon blog : FXprotechnics

Avatar de l’utilisateur
Fabien LABROUSSE
Administrateur
Messages : 17037
Inscription : 17 mars 2008, 19:41
Localisation : Paris, France

Re: Scepticisme

#2 Message par Fabien LABROUSSE »

Très intéressant.

Cela irait donc plutôt vers un scénario d'un équilibre à 1.15 pour l'Euro/Dollar.

Ceci dit, n'oublions pas que la valeur d'une devise n'est pas le reflet de l'économie de son pays et que si les Etats-Unis ne veulent plus d'un Dollar fort, ils feront tout pour ramener l'Euro vers 1.3 comme le suggérait scalpeur sur le chat lors du live de cet après-midi.

jmrt quel niveau te semble pertinent à shorter pour tenter de profiter d'un éventuel rebond baissier que laisserait augurait ton analyse fondamentale?
Image

La Structure (par VideoBourse) : Formation sur mesure et évolutive pour optimiser compréhension et résultats en trading

📈 Informations et inscriptions : https://forms.gle/A2vnZduSwv2wPFSS7

🤝 Contact et échanges avec la communauté : Discord, mail, téléphone, LinkedIn...

📖 Marchés en aparté : Témoignages de traders, investisseurs, analystes et économistes sur les marchés financiers

Avatar de l’utilisateur
jmrt
VideoBourse family
Messages : 878
Inscription : 10 mars 2010, 10:32

Re: Scepticisme

#3 Message par jmrt »

je suis en short depuis 1.24465 et je poursuis la baisse.
je travaille en trente minutes
en H4 on est baissier pour le moment depuis 1.23860
je ne vois pas d'arrêt à la baisse pour l'instant, je ne vois pas de rebond significatif dans l'immédiat. Cependant, difficile de rentrer short maintenant les signaux sont passés et on est en survente. j'ai l'impression 2240 va être atteint après on verra les signaux court terme.
Mon blog : FXprotechnics

Avatar de l’utilisateur
Fabien LABROUSSE
Administrateur
Messages : 17037
Inscription : 17 mars 2008, 19:41
Localisation : Paris, France

Re: Scepticisme

#4 Message par Fabien LABROUSSE »

1.2240 touchés, bien vu jmrt.

On a désormais une petit bougie de correction qui semble se déssiner, on pourrait donc penser à une évolution mitigée en range pour ces prochains jours / prochaines semaines, les investisseurs ne paraissant en effet pas vraiment savoir quelle direction donner aux marchés.

La dynamique de fond reste largement baissière.
Image

La Structure (par VideoBourse) : Formation sur mesure et évolutive pour optimiser compréhension et résultats en trading

📈 Informations et inscriptions : https://forms.gle/A2vnZduSwv2wPFSS7

🤝 Contact et échanges avec la communauté : Discord, mail, téléphone, LinkedIn...

📖 Marchés en aparté : Témoignages de traders, investisseurs, analystes et économistes sur les marchés financiers

Répondre