Article de
Georges CASTEL sur le trading à haute fréquence :
Trading algorithmique : tellement plus rapide, vraiment plus fort ?
Le Trading Haute Fréquence ou High Frequency Trading fascine autant qu’il inquiète. Laisser des machines passer des millions d’ordres à chaque fraction de seconde à travers les places boursières du monde entier, est une perspective de réaliser des plus-values massives en minorant les risques. Mais le rythme auquel ces transactions est réalisé est tel, qu’il peut rapidement échapper à tout contrôle.
Preuve de la défiance des institutions face au trading haute fréquence, la très récente décision du département du travail américain qui, dès le 1er mars 2020, n’autorisera plus les médias à envoyer les chiffres clés diffusés sous embargo aux automates de trading. Cette décision n’est pourtant pas une première. En 2018 déjà, le département de l'Agriculture avait déjà décidé de ne plus divulguer à l'avance aux médias ses chiffres sur les récoltes mensuelles de blé, maïs, soja. La raison de cette décision ? Deux secondes seulement après la divulgation de ces chiffres, les premiers impacts sur les marchés se faisaient déjà ressentir. Réagissant à l’échelle du millionième de seconde, les outils de trading haute fréquence ne sont pourtant pas nouveaux. Toutefois avec les progrès des technologies et l’augmentation des débits de données, le rythme s’accélère au point de faire froid dans le dos.
Trading Haute Fréquence : Des chiffres qui donnent le vertige
70%* des ordres passés sur les marchés de capitaux américains sont le fruit du Trading Haute Fréquence. Ils sont compris en 25% et 30% en Europe.
113 microsecondes. C’est la vitesse à laquelle une opération financière peut être réalisée grâce au trading de haute fréquence…
9,2% : C’est la baisse enregistrée par le Dow Jones le 6 mai 2010 en moins de 10 minutes, entrainant une perte de 1 000 milliards de dollars sur les marchés
* Selon une étude TABB Group
>> Lire l'article complet