Qui gagne ? Qui perd ?
Publié : 07 juin 2010, 22:30
La baisse de l’euro, qui semble s’installer en-dessous de 1,20 dollar après avoir atteint son plus bas niveau en plus de quatre ans, est une bonne nouvelle pour les exportateurs et les économies de la zone euro, mais risque de peser sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
LES GAGNANTS
- L’économie européenne dans son ensemble:
La baisse de l’euro profite à des pays comme l’Allemagne, dont la croissance est tirée par le commerce extérieur, mais aussi l’Italie ou la France, dont les exportations deviennent mécaniquement plus compétitives face aux produits américains et à ceux des Etats émergents dont les monnaies sont arrimées au dollar.
Pour plusieurs experts, une baisse de 10% du taux de change de l’euro face aux principales devises a un effet favorable d’environ 0,5 point sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle. (source afp)
« C’est une bouffée d’oxygène pour les économies de la zone euro qui cherchent des relais de croissance, mais dont les effets vont prendre environ six mois à se faire sentir », estime Alexander Law, du cabinet Xerfi.
- Le tourisme:
La baisse de la monnaie unique profite au tourisme européen puisque, par exemple, les Américains ou les Japonais qui visitent la France voient leur pouvoir d’achat renforcé par l’appréciation de leur monnaie.
- Les entreprises fabriquant localement mais facturant en dollar:
C’est le cas des entreprises du secteur aéronautique et de défense, comme EADS, sa filiale Airbus et ses sous-traitants (Thales, Safran, Latécoère…), du luxe (LVMH), de la pharmacie, ou encore des producteurs de vins et spiritueux, qui vendent beaucoup aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon.
Mais certains, à l’instar d’EADS, ont pris des « couvertures de change », qui leur permettent de se protéger contre de trop fortes fluctuations de la monnaie: cela empêchera le renforcement du dollar d’avoir un effet positif à court terme.
Hermès souligne aussi qu’il faudra que la baisse de l’euro perdure pour qu’elle ait un impact sur ses ventes
LES PERDANTS
- Les consommateurs européens:
« Si vous vendez meilleur marché, ce que vous achetez devient à l’inverse plus cher », souligne Alexander Law.
Or en France, la consommation, traditionnel moteur de la croissance, montre en ce moment des signes de faiblesse.
En renchérissant le coût des produits importés, comme les produits électroniques ou textiles fabriqués en Asie, la baisse de l’euro risque de créer de « l’inflation importée » et de rogner un peu plus le pouvoir d’achat des ménages. Les voyages aux Etats-Unis ou en zone dollar sont par ailleurs moins avantageux aujourd’hui pour les touristes français. (rester en zone euro pour les vacances est à envisager sérieusement.)
- Les secteurs consommateurs de matières premières:
La baisse de l’euro renchérit le coût des matières premières, libellés en dollar. Ainsi les entreprises qui dépendent de matières premières (pétrole, minerai de fer…) mais qui vendent localement seront touchées, par exemple dans le secteur du bâtiment.
Récemment, les prix du pétrole ont plutôt baissé en raison d’inquiétudes sur la croissance mondiale, ce qui a compensé la chute de l’euro. Mais à terme, la baisse de la monnaie unique « va forcément renchérir le prix du pétrole pour les Européens, donc le coût de l’essence », estime Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès
LES GAGNANTS
- L’économie européenne dans son ensemble:
La baisse de l’euro profite à des pays comme l’Allemagne, dont la croissance est tirée par le commerce extérieur, mais aussi l’Italie ou la France, dont les exportations deviennent mécaniquement plus compétitives face aux produits américains et à ceux des Etats émergents dont les monnaies sont arrimées au dollar.
Pour plusieurs experts, une baisse de 10% du taux de change de l’euro face aux principales devises a un effet favorable d’environ 0,5 point sur la croissance du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle. (source afp)
« C’est une bouffée d’oxygène pour les économies de la zone euro qui cherchent des relais de croissance, mais dont les effets vont prendre environ six mois à se faire sentir », estime Alexander Law, du cabinet Xerfi.
- Le tourisme:
La baisse de la monnaie unique profite au tourisme européen puisque, par exemple, les Américains ou les Japonais qui visitent la France voient leur pouvoir d’achat renforcé par l’appréciation de leur monnaie.
- Les entreprises fabriquant localement mais facturant en dollar:
C’est le cas des entreprises du secteur aéronautique et de défense, comme EADS, sa filiale Airbus et ses sous-traitants (Thales, Safran, Latécoère…), du luxe (LVMH), de la pharmacie, ou encore des producteurs de vins et spiritueux, qui vendent beaucoup aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon.
Mais certains, à l’instar d’EADS, ont pris des « couvertures de change », qui leur permettent de se protéger contre de trop fortes fluctuations de la monnaie: cela empêchera le renforcement du dollar d’avoir un effet positif à court terme.
Hermès souligne aussi qu’il faudra que la baisse de l’euro perdure pour qu’elle ait un impact sur ses ventes
LES PERDANTS
- Les consommateurs européens:
« Si vous vendez meilleur marché, ce que vous achetez devient à l’inverse plus cher », souligne Alexander Law.
Or en France, la consommation, traditionnel moteur de la croissance, montre en ce moment des signes de faiblesse.
En renchérissant le coût des produits importés, comme les produits électroniques ou textiles fabriqués en Asie, la baisse de l’euro risque de créer de « l’inflation importée » et de rogner un peu plus le pouvoir d’achat des ménages. Les voyages aux Etats-Unis ou en zone dollar sont par ailleurs moins avantageux aujourd’hui pour les touristes français. (rester en zone euro pour les vacances est à envisager sérieusement.)
- Les secteurs consommateurs de matières premières:
La baisse de l’euro renchérit le coût des matières premières, libellés en dollar. Ainsi les entreprises qui dépendent de matières premières (pétrole, minerai de fer…) mais qui vendent localement seront touchées, par exemple dans le secteur du bâtiment.
Récemment, les prix du pétrole ont plutôt baissé en raison d’inquiétudes sur la croissance mondiale, ce qui a compensé la chute de l’euro. Mais à terme, la baisse de la monnaie unique « va forcément renchérir le prix du pétrole pour les Européens, donc le coût de l’essence », estime Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès