News Forex | L'equipe de trading letradicoteur.com
Publié : 30 nov. 2010, 00:00
Bonjour à tous,
La chute des actifs à risque et le renforcement du billet vert ont marqué cette semaine le marché des changes.
Une actualité économique et une actualité géo-politique ont largement dominé pour arriver à ce résultat.
Sur le front économique, si les risques d’inflation en Chine, les perspectives dégradées en Océanie, un regain de la consommation aux Etats-Unis et de possibles mesures d’assouplissement monétaire en Grande Bretagne ont joué leur rôle, c’est sans conteste la crise Irlandaise et la spéculation sur une possible contagion à d’autres pays qui a eu la vedette.
Si la crise des « subprime » et les dysfonctionnements des milieux bancaires ont servi de révélateur, l’endettement des pays occidentaux avait commencé à s’emballer bien avant.
En cause - et de manière plus ou moins marquée selon les pays - le principe de l’Etat Providence sensé tout régler, se substituant à toute responsabilité individuelle, dans une surenchère constante à visée électoraliste.
C’est globalement la faillite des grandes démocraties à la mode occidentale où le type même de fonctionnement amène à gérer de plus en plus le court terme, la satisfaction immédiate du citoyen électeur/consommateur au détriment du développement de moyen et long terme.
Les grandes manifestations grecques, françaises et plus récemment britanniques, irlandaises et portugaises montrent à quel point l’incompréhension des populations est grande, car elles veulent encore tout alors que les gouvernements ne peuvent plus rien.
Tous les gouvernements occidentaux d’ailleurs sont aujourd’hui en difficulté vis-à-vis de leur électorat.
Pour arrêter l’escalade de la dette en effet, les Etats n’ont pas d’autres solutions que de réduire les emplois de la fonction publique et d’en augmenter l’efficacité, de tailler dans les dépenses sociales et aides en tout genre et d’augmenter l’impôt, au risque de diminuer la croissance. Et même avec cela, les plus ambitieux déclarent vouloir revenir à un déficit à 3% du PIB.
Avec pour seul horizon un déficit, la dette continuera de se creuser, le seul remboursement des intérêts constituant déjà le premier budget de l’Etat dans de nombreux pays, et il faudrait « a minima » que les gouvernements établissent des budgets excédentaires pour espérer voir se résorber les dettes souveraines.
Quand on apprend par exemple que le parlement français vient de voter le budget de la sécurité sociale avec 24 Milliards d’€uros de déficit, on constate qu’il y a encore du chemin à parcourir.
Nous n’avons donc pas fini d’entendre parler de la crise de la dette, et pas uniquement en zone €uro et les marchés n’ont pas fini d’être sujets à l’aversion au risque.
L’autre actualité ayant pesé sur les marchés est la tension qui a rejailli de manière très importante entre les deux Corée. Deux petits pays, dotés chacun d’un allier puissant.
A priori, l’escalade devrait être évitée cette fois-ci, mais à force de donner des coups de canifs aux accords d’armistices, il est possible qu’un embrasement ait de nouveau lieu dans la péninsule coréenne, voire au-delà, compte tenu des alliances et des forces en présence.
Ce niveau de tension a contribué à renforcer le dollar américain devenu pour un temps monnaie sanctuaire, à défaut du yen, le Japon étant géographiquement très proche du lieu du conflit.
Si les cours du pétrole se sont soudainement tendus, on ne peut paradoxalement pas en dire autant du cours de l’once d’or qui a continué à s’effriter, paradoxe cependant compréhensible quand on sait que les cours de l’or sont souvent inversement corrélés à celui du billet vert.
Pour la semaine qui s’annonce, nos deux sujets d’actualité seront encore pour beaucoup dans l’évolution du marché des changes.
La crise irlandaise est en voie de règlement, les aides du FMI et de la zone €uro étant sur le point d’être débloquées, mais les investisseurs se tournent déjà, à tort ou à raison, vers le Portugal et vers l’Espagne.
L’envoi en mer Jaune de la task force Georges Washington va mettre de l’huile sur le feu ou au contraire apaiser les tensions ? Nous le saurons dans les prochaines heures ou prochains jours. D’ici là, l’inquiétude sera sans doute prédominante.
Par ailleurs, de nombreux indicateurs économiques seront diffusés la semaine qui vient.
Auront-ils beaucoup d’importance par rapport aux évènements d’actualité ? Ce ne fut pas le cas la semaine passée.
Mardi 30 Novembre, ouvriront le bal l’inflation en zone €uro, le PIB canadien du mois de Septembre et le taux de confiance des consommateurs américains. Suivront le mercredi 1er Décembre le PIB australien pour le 3ème trimestre, et l’ISM manufacturing aux Etats-Unis. Jeudi 2 décembre, nous attendrons le PIB du 3ème trimestre en Suisse et en zone €uro, la décision de taux directeur en zone €uro et surtout les commentaires qui iront avec.
Vendredi 3 décembre sera surtout concernée l’Amérique du Nord avec les chiffres sur l’emploi au Canada et aux Etats-Unis.
Bonne semaine de trading à toutes et tous
Retrouvez toutes nos analyses sur Le Tradicoteur
http://www.letradicoteur.com/
La chute des actifs à risque et le renforcement du billet vert ont marqué cette semaine le marché des changes.
Une actualité économique et une actualité géo-politique ont largement dominé pour arriver à ce résultat.
Sur le front économique, si les risques d’inflation en Chine, les perspectives dégradées en Océanie, un regain de la consommation aux Etats-Unis et de possibles mesures d’assouplissement monétaire en Grande Bretagne ont joué leur rôle, c’est sans conteste la crise Irlandaise et la spéculation sur une possible contagion à d’autres pays qui a eu la vedette.
Si la crise des « subprime » et les dysfonctionnements des milieux bancaires ont servi de révélateur, l’endettement des pays occidentaux avait commencé à s’emballer bien avant.
En cause - et de manière plus ou moins marquée selon les pays - le principe de l’Etat Providence sensé tout régler, se substituant à toute responsabilité individuelle, dans une surenchère constante à visée électoraliste.
C’est globalement la faillite des grandes démocraties à la mode occidentale où le type même de fonctionnement amène à gérer de plus en plus le court terme, la satisfaction immédiate du citoyen électeur/consommateur au détriment du développement de moyen et long terme.
Les grandes manifestations grecques, françaises et plus récemment britanniques, irlandaises et portugaises montrent à quel point l’incompréhension des populations est grande, car elles veulent encore tout alors que les gouvernements ne peuvent plus rien.
Tous les gouvernements occidentaux d’ailleurs sont aujourd’hui en difficulté vis-à-vis de leur électorat.
Pour arrêter l’escalade de la dette en effet, les Etats n’ont pas d’autres solutions que de réduire les emplois de la fonction publique et d’en augmenter l’efficacité, de tailler dans les dépenses sociales et aides en tout genre et d’augmenter l’impôt, au risque de diminuer la croissance. Et même avec cela, les plus ambitieux déclarent vouloir revenir à un déficit à 3% du PIB.
Avec pour seul horizon un déficit, la dette continuera de se creuser, le seul remboursement des intérêts constituant déjà le premier budget de l’Etat dans de nombreux pays, et il faudrait « a minima » que les gouvernements établissent des budgets excédentaires pour espérer voir se résorber les dettes souveraines.
Quand on apprend par exemple que le parlement français vient de voter le budget de la sécurité sociale avec 24 Milliards d’€uros de déficit, on constate qu’il y a encore du chemin à parcourir.
Nous n’avons donc pas fini d’entendre parler de la crise de la dette, et pas uniquement en zone €uro et les marchés n’ont pas fini d’être sujets à l’aversion au risque.
L’autre actualité ayant pesé sur les marchés est la tension qui a rejailli de manière très importante entre les deux Corée. Deux petits pays, dotés chacun d’un allier puissant.
A priori, l’escalade devrait être évitée cette fois-ci, mais à force de donner des coups de canifs aux accords d’armistices, il est possible qu’un embrasement ait de nouveau lieu dans la péninsule coréenne, voire au-delà, compte tenu des alliances et des forces en présence.
Ce niveau de tension a contribué à renforcer le dollar américain devenu pour un temps monnaie sanctuaire, à défaut du yen, le Japon étant géographiquement très proche du lieu du conflit.
Si les cours du pétrole se sont soudainement tendus, on ne peut paradoxalement pas en dire autant du cours de l’once d’or qui a continué à s’effriter, paradoxe cependant compréhensible quand on sait que les cours de l’or sont souvent inversement corrélés à celui du billet vert.
Pour la semaine qui s’annonce, nos deux sujets d’actualité seront encore pour beaucoup dans l’évolution du marché des changes.
La crise irlandaise est en voie de règlement, les aides du FMI et de la zone €uro étant sur le point d’être débloquées, mais les investisseurs se tournent déjà, à tort ou à raison, vers le Portugal et vers l’Espagne.
L’envoi en mer Jaune de la task force Georges Washington va mettre de l’huile sur le feu ou au contraire apaiser les tensions ? Nous le saurons dans les prochaines heures ou prochains jours. D’ici là, l’inquiétude sera sans doute prédominante.
Par ailleurs, de nombreux indicateurs économiques seront diffusés la semaine qui vient.
Auront-ils beaucoup d’importance par rapport aux évènements d’actualité ? Ce ne fut pas le cas la semaine passée.
Mardi 30 Novembre, ouvriront le bal l’inflation en zone €uro, le PIB canadien du mois de Septembre et le taux de confiance des consommateurs américains. Suivront le mercredi 1er Décembre le PIB australien pour le 3ème trimestre, et l’ISM manufacturing aux Etats-Unis. Jeudi 2 décembre, nous attendrons le PIB du 3ème trimestre en Suisse et en zone €uro, la décision de taux directeur en zone €uro et surtout les commentaires qui iront avec.
Vendredi 3 décembre sera surtout concernée l’Amérique du Nord avec les chiffres sur l’emploi au Canada et aux Etats-Unis.
Bonne semaine de trading à toutes et tous
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